19.6.12

Bistro B (Québec)


Bistro (ou bistrot), mais qu'est-ce qui le définit au juste? Ce mot a été apparemment utilisé tout d'abord en France quand quelques chefs étoilés ont décidé de mettre des annexes plus démocratiques à leur grandes tables guindées. Donc, la cuisine bistro est plus accessible pour le portefeuille, moins compliquée sans nécessairement sacrifier le côté gastronomie. On a entendu Normand Laprise à l'émission Les Chefs faire la comparaison du dressage d'une assiette à la Brasserie T versus une assiette chez Toqué! Entre 3 à 5 étapes contre 8 à 11.

Pour moi,  bistro signifie aussi qu'il y a du bruit! Un gentil brouhaha chaleureux, un service convivial, un comptoir-bar et souvent le tableau noir pour afficher les plats. Pas surprenant que la restauration subisse un grand engouement pour la cuisine de ce type,  généreuse et sympathique. Il y en a de plus en plus des bistros, et certains tombent dans les clichés et les classiques ennuyeux. Le Bistro B a tous les bons côtés mais est loin d'être ennuyeux.

Lors de ma première visite, au lunch, j'ai été immédiatement séduite par la carte des vins, présentée sur un Ipad, comprenant plein de bons choix de vins au verre, à commencer par les bulles. On a des bouteilles recherchées, principalement en Importation privée et beaucoup de petits domaines travaillant en biodynamie. Je vais au resto pour me faire conseiller de nouvelles découvertes donc je suis très déçue quand je vois une carte composée de produits réguliers de la SAQ. Pas le cas ici. Beaucoup de produits de la compagnie Raisonnance et Olea que je dois mentionner car ils offrent un super service à nous, les particuliers, qui ne font pas nécessairement de commandes à gros volume.

Je vous conseille fortement l'apéro au champagne composé avec du SABA, produit que j'ai découvert ici (importé par Olea). C'est du moût de raisin qui sert à la confection du fameux vinaigre balsamique. Mêlé aux bulles, un peu de zeste d'orange et un trait de sirop d'érable, on obtient un cocktail d'une belle couleur ambre, festif , original et parfait pour vous ouvrir l'appétit. Le champagne de Françoise Bedel que j'ai goûté également nature vaut vraiment la peine. Ah! Les bulles, je ne m'en lasse pas.



Une amie m'avait dit que j'allais tomber en amour avec les serveurs du Bistro B....Dieu! Elle avait raison. Des gens qui font leur travail avec passion et professionalisme, c'est rafraîchissant et ça crée un engouement additionnel. Bon. Faut que je parle de bouffe un peu maintenant...après l'ambiance , le service et le vin, j'ai été conquise par les assiettes.

Peu de choix sur la carte qui change assez régulièrement, ce qui rend plus facile le dilemme que j'ai toujours quand tout me tente. Le ris de veau que j'ai essayé deux fois est, à mon avis, un des meilleurs que j'ai goûté. Et comme je ne résiste jamais à ce choix sur un menu, j'en ai mangé quelques uns dans ma longue vie de débauche épicurienne. Croûte de polenta légère, garniture de gnocchis qui ont été légèrement grillés avec des salsifis, quelques amandes croquantes et une sauce crémeuse au vin blanc. Le jeu des textures en bouche est parfait et les goûts sont bien balancés avec le ris qui, servi dans quelque chose de trop gras, peut facilement tomber sur le coeur. Plat signature du chef François Blais qu'on nous a dit....et bien chapeau chef! c'est une assiette fantastique.




Tataki de saumon servi sur du daikon croquant était bien assorti à cette soirée chaude de début d'été. C'était bien réalisé et la qualité des ingrédients irréprochable.



Ensuite, la pièce de maître: la côte de boeuf, servie pour 2 personnes. Assiette gargantuesque vous trouvez? Nous aussi on a pensé ne pas être capable de la finir mais c'était tellement bon qu'on a passé au travers. La viande avait comme se doit une croute d'épice bien présente et une cuisson parfaite. La sauce Béarnaise , classique mais rien à voir avec l'espèce de mayo épaisse qu'on nous sert habituellement. Faite minute, la béarnaise je l'adopte. Super miam!



Coup de coeur pour cette assiette toute simple mais efficace de côtes de porcelet venant d'une ferme locale. Viande savoureuse, un savant mélange de haricots et légumes ainsi qu'une petite sauce divine. 1-2-3 étapes de dressage, ça n'en prend pas plus pour séduire.



J'ai goûté à plusieurs desserts mais je vous montre ici mon favori. Un shortcake aux fraises déconstruit avec de la pistache et une mousse style gâteau au fromage dans le petit pot...onctueuse et légère. La sauce au caramel vraiment cochonne apporte un peu de décadence à ce dessert à l'air léger. C'est beau et c'est bon.



Vous avez bien pigé déjà que je n'ai rien à reprocher à ce restaurant. Sans blagues, c'est rare que je n'ai pas de petit bémol mais la rouspéteuse en moi n'a absolument rien à dire. Aucune déception et ce, en trois visites.  Ce qui m'a attirée au Bistro B, c'est le fait que François Blais était l'ancien chef du Panache, mon resto favori de Québec (à revalider maintenant qu'il n'y est plus). J'aime définitivement la cuisine de M. Blais, qu'elle soit de haute voltige ou en bistronomie.  C'est désormais un de mes "must" de Québec, sur la charmante rue Cartier. Si j'étais une résidente permanente, faudrais me faire barrer de l'endroit un moment donné. C'est vraiment "addictive" comme diraient les anglais.




Bistro B
1144 Ave Cartier,
Québec

http://bistrob.ca/


Importations Privées Raisonnance


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